Une petite histoire du masque

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Le théâtre de masque est une pratique ancienne qui s’est développée à l’antiquité puis plus tard avec la tradition du Carnaval. Découvrez la signification que cet objet a pu prendre au cours de l’histoire avant de venir découvrir l’Avare par le Collectif Masque. 

« Le masque va de l’objet rigide (en bois, en métal, en cuir…) à l’objet plus souple (carton, plastique velours…), qui cache tout ou partie du visage, à la peau faciale, maquillée ou non (et c’est ainsi que la seule physionomie d’une personne nous fait parler de « masque de bonheur », « masque d’indifférence », « masque de tristesse »…).

Le masque théâtral renvoie à la tradition antique du jeu et à la grande fête annuelle du Carnaval.
Roland Barthes dans Fragments d’un discours amoureux, s’est intéressé aux masques de la tragédie grecque. Ils avaient une fonction magique : donner à la voix une origine infernale, la déformer, la dépayser, la faire venir de l’au-delà du souterrain.
Les masques de Carnaval sont plus récents puisqu’ils sont portés pendant la période précédant le Carême. Ils permettent le débridement avant la dure soumission, ils servent d’exutoire à des individus qui peuvent déraisonner et se moquer de la hiérarchie.

Un autre rôle du masque est de railler, d’inciter à la moquerie collective. Le masque – et à travers lui l’être représenté – est objet de risée.
Le masque sert aussi à se cacher pour libérer dans l’anonymat les pulsions longtemps contenues ou, au contraire, à s’extérioriser, à montrer aux regards de tous ce que l’on est profondément. »

Lire l’article entier de Daniel Durchon