Deux femmes pour une rock star

dans
la programmation

« Nos spectacles parlent de nous, d’une certaine énergie du désespoir.
 Dans nos spectacles on aime : questionner le rôle du spectateur, prendre des risques, manger, salir, dénoncer le théâtre comme théâtre, détruire pour reconstruire, rire, rater, recommencer, réécrire.

La dernière idole est une fiction inspirée de nombreuses lectures et de rêves autour d’une figure célèbre. Nous l’avons élaborée à partir de notre imaginaire et de faits réels. La pièce parle d’une vieille rock star qui a peur de mourir, de son acharnement
 à remplir le vide. Nous nous sommes inspirées de la vie de Johnny Hallyday, mais ici, nous l’appelons juste : Le chanteur.

L’histoire d’une idole. Raconter sa vie, inventer sa vie.
 Il parle de ses succès, des ses amis, de sa famille, de sa musique, de la scène.
 Il parle pour remplir le vide. Il parle pour reculer le moment de sa mort.
 L’impuissance intime et personnelle. La dépendance à la scène.
 Parler de la difficulté d’être dépossédé de soi-même. De son image et du prix à payer. Le chanteur est l’homme le plus photographié en France, sa vie médiatique a rattrapé sa vie personnelle.
 A travers cette extrême exposition, il devient la victime d’une condition trop visible, perd son humanité et devient alors une pure extériorité. Il n’est plus que célébrité et s’adonne à un sentiment de vanité, de vacuité.
 Soumis à ce sentiment de perdition, de déréalisation, de dépersonnalisation ; lui est un autre, une image.

La mise en scène questionne l’idole et sa construction à travers le regard de ceux qui regardent. Ce sont bien les regards du public qui construisent l’idole au même titre que la représentation n’existe que par la présence et le regard des spectateurs La dernière idole c’est l’histoire dérisoire et pathétique d’un homme qui s’est crée son propre masque et qu’il n’arrive plus à enlever. »

Hélène François et Émilie Vandenameele, metteuses en scène

Crédit photos : Louis Canadas

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