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la programmation
Athlète, et désormais artiste, au parcours vertigineux, Nathan Paulin évolue sur les plus belles cimes du monde. Chacun de ses exploits est guidé par une méditation profonde, en plus des prouesses du corps.
« J’oblige mon corps et mon esprit à une certaine unité ». Cette recherche a poussé Nathan Paulin à franchir de nombreux records. Retours sur cinq d’entre eux pour comprendre le parcours vertigineux de Nathan Paulin.
Il commence ce sport « proche de la méditation » en 2o11 à Grenoble avec un ami. Originaire d’Haute-Savoie, il débute avec la shortline, une sangle au ras du sol. Attiré par la forte concentration que demande ce sport, il se tourne vers un sport encore plus méditatif, la highline. Cette discipline requiert encore plus de concentration et procure davantage de sensations. La highline, corde suspendue à des hauteurs vertigineuses, l’a poussé et le pousse encore aujourd’hui dans ses retranchements ; le plongeant dans un état proche de l’addiction. Vidéo de présentation (cliquez)
1) En 2o15 il bat deux records mondiaux. Sur une slackline attaché à deux remparts du Cassé de la Rivière de l’Est (Île de la Réunion), il relève le défi d’une traversée de 4o3 mètres, à 3oo mètres de hauteur Vidéo (cliquez). Puis, un an plus tard, il réalise une grande avancée de 1 o2o mètres de lignes dans les Alpes-Maritimes (sur 6oo mètres de haut). Ce dernier record ouvre un tout autre horizon à la discipline et la pratique de Nathan Paulin.
2) 2o17 marque sa plus longue traversée et son record du monde de highline. Sur 1 662 mètres, à 3oo mètres du sol, il défie le vide dans les entrailles du cirque de Navacelles (Hérault).
3) En 2o17, il participe au Téléthon de Paris où il lie le Trocadéro à la Tour Eiffel. Les pieds dans le vide sur une slackline, il avance au-dessus des têtes des Parisiens, aux yeux levés vers le ciel. Changeant notre regard sur notre environnement, cette traversée est également un nouveau record : celui de la plus longue traversée en highline jamais réalisée en milieu urbain (67o mètres).
4) Il revient à Paris en 2021 pour les Journées européennes du patrimoine où il traverse le ciel, reliant la Tour Eiffel à Chaillot – Théâtre national de la danse (65o mètres). Cette performance est une métaphore de notre situation face à la crise sanitaire : le confinement nous a plongés dans le vide et son bout, marquant sa fin, nous semble inatteignable. Dans ce climat de résilience, affronter ses peurs et les risques nous invite à donner le meilleur de nous-mêmes.
5) En 2o22, Nathan Paulin se lance un nouveau défi : relier le continent au sommet du Mont-Saint-Michel. Ce nouvel exploit s’annonce exceptionnel et plein de poésie.
Photos des prestations et des spectacles (cliquez)
Nathan Paulin est un athlète et artiste complet. Sa sensibilité et sa recherche l’ont poussé à dépasser ses limites. De record en record, il se tourne vers le milieu du spectacle vivant dans l’optique de modifier notre regard sur notre environnement et de partager avec nous des émotions fortes. En 2o21, Rachid Ouramdane, chorégraphe et directeur de Chaillot – Théâtre national de la danse, l’invite à participer à sa nouvelle création Corps extrêmes. Entre spectacle vivant et prouesse sportive il traverse et porte avec lui tout un univers.
Photo Damien DESCHAMPS