dans
la programmation
Avec l’exposition Imaginarium, laissez-vous éblouir par des illusions d’optique et des jeux mécaniques et trouvez dans cette fiche des éléments complémentaires pour mieux comprendre leur fonctionnement.
le grand spectacle de la science
Le XIXe siècle représente une période intense de mutation pour les pays développés touchés par le révolution industrielle. Celle-ci s’accompagne d’une accélération des avancées scientifiques, mais aussi d’une exploration coloniale renforcée, dont les découvertes exotiques donnent un second souffle aux études en sciences de la nature.
Ère de l’avènement des loisirs et de l’apogée de la fête foraine, elle est aussi celle du développement des musées qui répondent aussi bien à la volonté des scientifiques de recréer au cœur des espaces urbains des scènes de nature authentiques, que de présenter leur travail au grand public grâce au dispositif du diorama. Si ce travail d’illusion trouve ses lettres de noblesse dans les espaces muséaux, ceux qui sont menés autour de l’image en mouvement prennent leur essor dans les attractions de foire avant de conquérir les cinémas et autres lieux de divertissement.
le diorama ou l’art du voyage immobile
Abondamment utilisé dans les musées d’histoire et les muséums d’histoire naturelle à partir du XIXe siècle, le diorama repose sur un principe simple : la reconstitution d’une scène en volume dans un décor peint, de manière à la rendre réaliste et vivante.
Qu’il soit minuscule et joue avec les jeux d’échelle, ou qu’il soit réalisé grandeur nature et donne l’illusion d’une action, le diorama a un rôle de trompe l’œil qui vise à plonger le visiteur dans un autre espace temporel ou géographique. En jouant avec des dispositifs optiques il le fait voyager en instant. S’il est toujours utilisé aujourd’hui, le diorama s’est affranchi de sa dimension scientifique et intéresse les artistes plasticiens qui délivrent par ce biais une vision artistique de notre société en revisitant les objets du quotidien.
science et technique au service de l’illusion
La fête foraine est un lieu où les découvertes scientifiques et techniques s’épanouissent au début du XXe siècle et trouvent un public ébloui par des prouesses chimiques, mécaniques ou optiques créant des illusions qui paraissent presque magiques. La chronophotographie et les autres études du mouvement capturé par la photographie permettent l’émergence du cinéma, alors appelé « cinématographe ». Les grandes foires de la Belle Époque accueillent les séances de cette avancée optique qui constitue une attraction incontournable.
Le mouvement, la mécanique et les jeux d’optique prennent également leur place au sein des attractions et autres carrousels qui exploitent un imaginaire du voyage propice à la création d’illusions. Les carrousels recréent ainsi la sensation de galop et de course grâce au mouvement vertical des chevaux et au plateau du manège qui tourne, mais aussi grâce à l’illusion d’optique produite par la vision de la barre torsadée à laquelle se raccroche le visiteur, qui accentue la sensation de vitesse et de vertige. Les automates et autres instruments de musiques mécaniques sont également mis à l’honneur dans l’espace de la fête foraine.
Retrouvez plus d’images et d’activités autour des principes mécaniques et optiques dans notre fiche complète en PDF.
Image de présentation : © Milos Salek