dans
la programmation
Kevin Razy se livre sur des souvenirs de son adolescence, attention, dossiers !
La première fois que j’ai été à un concert
J’étais en seconde, et c’était Snoop Dog, à Bercy. J’étais comme un fou ! Il a repris tous ses classiques. J’ai un peu grandi avec le rap US, donc c’était un peu fou pour moi de voir sur scène cette personne que je ne voyais que sur MTV ou M6. C’était trop bien.
La première fois que j’ai acheté un disque
Le premier single que j’ai acheté, c’était Lou Bega, « Mambo No. 5 ». Le premier album, cela devait être Sisqo, à l’époque où il avait sorti « Thong Song ». D’ailleurs, aujourd’hui je mets cette chanson quand le public entre dans la salle.
La première fois qu’un livre a changé ma vision de la vie
« L’attrape cœur » de Salinger. Ça m’a captivé et donné envie de partir à l’aventure. L’impertinence du bonhomme qui décide de se balader tout seul alors qu’il n’est pas du tout majeur dans New York, ça m’a marqué ! En lisant ce livre, je m’étais dit que j’aimerais en faire un film. Plus récemment, j’aime beaucoup aimé « Soufi mon amour » d’Elif Shafak qui retrace une correspondance entre une mère de famille pas très heureuse et un globe-trotteur qui va un peu partout dans le monde. Ce livre est génial parce qu’on découvre l’histoire de Shams de Tabriz et ses règles de savoir-vivre qui m’ont marqué. Des règles simples, belles, axées sur l’amour, le fait de s’aimer soi-même. Cette lecture a changé beaucoup de choses en moi, parce qu’il y avait beaucoup d’amour, de positivité… De quoi donner un sens à sa vie !
La première fois que je suis allé voir un one-man-show
C’était Mustafa El Atrassi, dans la salle dans laquelle je joue actuellement. C’était il y a 12 ans. Je me souviens qu’on payait 5 € sur Billet Réduc. Il ne m’avait pas trop impressionné, j’avais l’impression que son spectacle ne démarrait pas. C’est vers la fin que j’ai vraiment commencé à rire et… c’était la fin justement. À ce moment-là, je me suis dit que j’étais capable de le faire. Cela m’a mis en confiance.
La première fois que j’ai quitté le nid familial
Tard. C’était il y a 5 ans, donc à 26 ans. J’ai commencé la scène il y a 11 ans et, à côté, je bossais chez Mondial Assistance, une plate-forme téléphonique. J’ai fait ça pendant deux ans et demi. Je vivais avec mon père et comme il voyait que mon métier était difficile, il m’a laissé vivre avec lui autant que je le voulais. Ce qui tombe bien, c’est que j’ai réussi à mettre suffisamment d’argent de côté pour partir juste au moment où lui est parti à la retraite.
La première fois que… j’ai fait une vidéo
C’était une vidéo avec ma Webcam quand j’avais 15 ans. Je crois que c’était un personnage de rappeur, qui rappait n’importe quoi. Un rappeur qui faisait le malin mais qui était en fait une grosse victime.
La première fois que… j’ai eu le déclic pour ma carrière
À l’âge de 16 ans, j’ai passé l’été à Paris à regarder la série « H » avec Éric, Ramzy et Jamel. De mon côté, j’adorais faire des vidéos, mais de façon très désintéressée, juste parce que j’aimais bien me mettre en scène et montrer à mes potes. Et en regardant cette série, je me suis dit : mais oui, c’est ce métier que je veux faire, je veux faire rire les gens. Dès lors, j’ai commencé à avoir l’idée de devenir humoriste, j’ai commencé à prendre ce rôle-là quand j’étais en communauté, en soirée, aux repas.
La première fois que… j’ai embrassé quelqu’un
En 4e : Eugénie, pendant un anniversaire. « Action ou vérité », elle a dû m’embrasser… J’étais aux anges.
La première fois que… j’ai pris une grosse cuite
J’étais sage. Ma première cuite, ça devait être à 21 ans, à Évreux (27), dans la maison de campagne d’une amie. Je n’étais qu’avec des potes et je leur avais dit : « Bon allez, cette fois-ci, je me lance ! » Je n’y suis pas allé de main morte, j’ai enchaîné les cocktails. Black out complet. Je me souviens juste, à un moment, entendre des gens rire alors que j’étais allongé. Et le matin, comme dans les films américains, je me suis levé, je me suis regardé, et j’ai vu que j’avais des dessins partout, vraiment. Et j’ai le souvenir d’avoir entendu des flashs, donc il y a des photos qui doivent traîner quelque part. Ça fait sept ans et personne ne sait où elles sont…
propos recueillis par Sonia Déchamps pour L’étudiant
retrouvez l’interview en intégralité ici