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À tout juste 27 ans, Calum Graham s’est déjà fait une place parmi les plus grands. Rencontre avec ce jeune prodige de la guitare.
Il a déjà cinq albums à son actif, parcouru le monde pour se produire en concert, remporté plusieurs compétitions musicales… Calum Graham est un artiste animé par la passion de son instrument.
« Je suis réellement choyé de parcourir le monde et tellement chanceux de pouvoir partager mon amour de la guitare avec les gens qui aiment ma musique. Dans le monde des arts, il n’y a aucune garantie. Tu peux ouvrir ton âme, tes tripes aux autres et être tout simplement ignoré. C’est pour ça que je suis rempli de joie lorsque je vois les commentaires des gens qui ont été touchés par ma musique. »
Il développe un style singulier : le fingertsyle. Une technique qui requiert des années d’apprentissage avant d’être maîtrisée.
« Quand on écoute ce style pour la première fois, on a l’impression que trois guitares jouent en même temps. Je joue la partition de basse avec la main gauche et la mélodie avec la droite. Ça couvre la basse, la mélodie et le rythme. C’est comme un petit orchestre avec une seule guitare. Ça crée beaucoup de possibilités pour un guitariste solo. C’est ce sur quoi je me concentre depuis les dix dernières années. »
Véritable artiste, il pousse cette technique au maximum en jouant sur des guitares très particulières, ce qui lui permet de renouveler sans cesse sa musique.
« La guitare en fibre de verre est faite en Allemagne par la compagnie Leviora et sonne mieux que la grande majorité des guitares que j’ai essayées. Ils ont vraiment une recette magique. Pour ce qui est de la guitare-harpe, c’est un instrument que j’ai rajouté récemment à mon répertoire, ça donne un résultat très intéressant. »
C’est à 13 ans que Calum rencontre la guitare, et c’est grâce à son père que sa passion est née.
« Mon père a fumé la cigarette pendant 35 ans. Quand il a décidé d’arrêter, il voulait développer une autre habitude pour l’aider à ne pas s’en ennuyer. C’est alors qu’il s’est acheté une guitare et qu’il a commencé à en jouer. Petit à petit, il m’a appris à jouer des vieux classiques de rock. Par la suite, j’ai pris des cours de guitare, axés punk et rock metal jusqu’à ce que mon professeur me montre Don Ross. C’est à ce moment-là qu’un nouveau monde musical s’est ouvert à moi. »
La musique est alors devenue une évidence, il savait qu’il voulait en vivre. En 2009, il sort son premier album, quatre autres suivront. En 2013, il a pu travailler avec son idole, Don Ross, en sortant un album de duo.
« Quand je me penche sur cette année, je suis heureux d’avoir eu l’opportunité de travailler avec Don Ross. Le fait d’enregistrer notre album dans un studio aussi renommé que Metalworks Studios (Canada) était également un vrai traitement de faveur. Avoir son album signé par Candyrat était aussi quelque chose de grandiose pour moi. »
En plus d’être bourré de talent, Calum Graham est une personne très inspirante. Il souhaite démocratiser au mieux son art, et faciliter la tâche aux guitaristes amateurs qui veulent s’initier au fingerstyle ainsi qu’à sa musique en vendant les partitions de ses pièces à un prix modique.
« Je ne m’attendais jamais à ce que des gens reprennent mes chansons et les mettent en ligne sur YouTube. J’ai remarqué que de plus en plus de gens laissaient des commentaires sur mes vidéos pour avoir les partitions. C’est alors que j’ai eu l’idée de les rendre accessibles. »
SOURCES : La Tribune / laguitare.com
crédits photo : Mark Maryanovich