dans
la programmation
la compagnie bi-centenaire Annibal et ses éléphants revient avec une nouvelle création « le grand cirque des sondages ». Un spectacle ludique et burlesque, à la fois critique pour comprendre la complexité de notre société. Entretien avec Frédéric Fort.
Quelle est l’histoire du collectif ?
Nous avons fêté le bicentenaire d’Annibal, il y a six ans, la compagnie est donc née en 1812. Aujourd’hui, l’art de rue se perpétue avec les septième et huitième générations des fondateurs. Dix personnes travaillent sur les différents projets. On arrive à avoir des partenaires comme ceux qui nous ont aidés pour la résidence.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la préparation du spectacle ?
Nous avons travaillé dans deux endroits différents. Un temps d’écriture, aux Fours à chaux de Regnéville-sur-Mer et de répétition, à l’Archipel de Granville. Ce sont des cadres idéaux pour réunir les membres de la compagnie. La particularité de ce projet est de mobiliser les spectateurs pour qu’ils deviennent eux-mêmes acteurs. Après les résidences, on a joué une partie de la représentation à Granville, lors d’une sortie de chantier. Les volontaires ont pris de leur temps, c’est un bon moyen d’avoir des avis sur notre travail.
D’où est venue l’idée d’évoquer les chiffres ?
On partait d’un constat : nous sommes envahis par des nombres dénués de sens, détachés de la réalité. On a eu des retours qui disaient : « c’est noir comme sujet ! » Mais c’est aujourd’hui une réalité.
À quoi doit s’attendre le public ?
À une bataille avec les sondages, les statistiques, bref tout ce qui nous tombe dessus au quotidien. Pour dédramatiser, les spectateurs volontaires se voient remettre une fiche et sont appelés pour participer à une scène. Après, ça reste un jeu. On y va pour s’amuser.
L’entretien est à retrouver en intégralité sur Ouest-France