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la programmation
Petit protégé du label Initial, Hervé sera en première partie du concert de rentrée avec Feu! Chatterton
Découvrez cet artiste dans un entretien accordé au webzine VL. suite à son passage au Mama Festival 2017 et plongez dans son univers musical avec deux clips issus de son EP.
Qui es-tu, Hervé ?
« J’ai 26 ans, je viens de banlieue parisienne. J’ai grandi entre Trappes et Versailles, je suis auteur-compositeur-interprète et aussi producteur de mon album.
Là je démarre tout juste, on a sorti une première chanson comme ça pour voir, et ensuite ça va s’enchaîner tout doucement. Déjà un EP, avec deux grandes lignes : la ligne du format chanson auquel je tiens beaucoup, et puis des titres vraiment plus dansants. Et aussi de vraies balades, très épurées, pas forcément trop produites. Et puis des titres qui chaloupent un peu plus ! »
Comment composes-tu ?
« J’écris tout le temps. Sur mes notes de téléphone, sur mon scooter j’ai des mélodies qui me viennent… Je fais tout tout seul, dans ma piaule. »
Pourquoi ce format chanson en français ?
« C’est ma culture, c’est ce que j’aime. C’est d’où je viens, ce que j’écoutais gamin, ce qui résonne un peu dans l’inconscient et qui s’est réveillé ces derniers temps. J’ai toujours aimé la chanson française. »
Qui sont tes idoles ?
« J’aime beaucoup Higelin, son fils aussi (Arthur H), et sa fille (Izia). J’aime beaucoup Jacques, Bashung, Christophe, Bobby Lapointe, et Gainsbourg évidemment. C’est ce que j’ai toujours écouté, et forcément il y a un mimétisme quelque part. »
Comment appréhendes-tu la scène ?
« Je suis un traqueux ! Je me dis que si on a pas peur, c’est qu’on aime pas ça, c’est Brel qui disait ça. Avant j’ai joué au foot pendant longtemps et je n’ai jamais eu peur sur un gros match ou une compétition, mais avant de monter sur scène j’ai un peu peur. Ça n’est pas très naturel ! J’aime ça au final, une fois que j’y suis, c’est cool. Mais avant j’ai peur, je suis dans un état lamentable ! »
Tu as l’impression qu’il y a un retour de flamme de la chanson française ? L’anglais n’est plus le premier réflexe ?
« Oui, il y a eu ce truc post-french touch, où on pouvait aller chercher l’international avec des groupes comme les Daft Punk où Laurent Garnier.
Ce qui est revenu ensuite c’est du rock en français, avec les bébés rockeurs. Aujourd’hui la chanson, c’est le rap français. La chanson en français reviendra toujours parce que le format qui a fonctionné à l’international c’est un format très instrumental. Mais on est un pays de textes, de poètes, on a une langue tellement belle qu’il y quelque chose d’instantané qui est important.
Il y a eu ce fantasme de prendre une guitare et de faire des « Ooh Yeah » et tout ce truc là . Mais aujourd’hui on vit une époque pas simple, forte, beaucoup de gens ont besoin d’exorciser, d’écrire, de raconter, de capturer des instants, de vider le sac quoi ! Et c’est bien, je pense que c’est important.
En plus on communique énormément, de plus en plus, sous des formes incroyables, donc je pense que la chanson fait partie de ces canaux d’expression. Si on s’applique à essayer d’écrire, de mettre des mots sur des idées, c’est naturel. Le fantasme de faire de la musique instrumentale, anglo-saxonne, pour des français c’est un exercice super cool ! Mais c’est vrai que si on peut le faire en français, vu notre héritage incroyable… Un héritage moderne : avoir un son qui va avec une époque et qui traverse les âges. »
Si demain ton téléphone sonne, un(e) artiste te demande d’écrire pour elle / lui. C’est qui ?
« Dans mon rêve absolu ? Il y en a deux. Christophe, et Vanessa Paradis. J’aime beaucoup la pop, travailler pour les autres, et c’est vrai que Vanessa ça serait génial. Elle a un truc, un dandinement qui va bien ! »
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
« D’être bien, d’être heureux, et puis de faire des chansons ! Peut-être même de collaborer, composer, écrire pour les autres, baigner là-dedans ! »
Propos recueillis par VL. Média