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Interview d’un « homme-théâtre » qui raconte son enfance, ses études, ses doutes et ses certitudes, quelques mentors et beaucoup de mots, voici Denis Podalydès.
Ce sociétaire de la Comédie-Française conte, lors d’une rencontre avec le public organisée par Télérama, son parcours et celui des mots. Car Denis Podalydès est un homme à mots, il respire les mots. C’est un érudit féru de littérature et de lecture, qui vit le théâtre et se nourrit de culture.
Comment est-ce que vous expliquez cette passion des mots ?
Denis Podalydès : « Ça a été renforcé par le goût de la lecture et le goût de la littérature, vraiment très puissant, immodéré, […] c’est presque maladif, presque maniaque, […] je ne peux pas lire le tout-venant il faut que les mots résistent, qu’il y ai une langue. »
Vous avez encore un mentor aujourd’hui ?
« J’ai toujours eu des mentors, j’ai eu des mentors dans chaque domaine. Dans la littérature par exemple, Claudel ce n’était pas du tout un mentor intellectuel c’était un mentor poétique, parce que j’avais beaucoup de mal avec l’homme Claudel, ce qui l’était. »
Vous pouvez obéir à quelqu’un de plus jeune que vous ?
« Je m’arrange toujours pour que les gens avec qui je travaille soient un peu plus intelligent que moi, ça m’aide énormément et ça m’épargne un nombre de bêtises que vous n’imaginez pas. »
Vous parliez de l’imaginaire d’acteur, de la sensibilité d’acteur, dans un de vos essais vous avez dit qu’un acteur se construit sur ces défaillances aussi, votre défaillance à vous si bien faite, si brillante, c’est quoi ?
« Je pense que c’est la peur. J’ai toujours été d’une nature craintive. Peur de tout. Très très douillet. Toujours eu peur de me faire mal.[…] Peut-être la vertu que je recherche le plus c’est le courage, parce que j’en ai manqué singulièrement à certains moments. »
Comment vous travaillez un rôle ?
« Maintenant […], ça passe beaucoup effectivement par le corps, par exemple pour apprendre un texte j’ai besoin de pédaler, de marcher, de courir, j’ai besoin d’une dépense physique. Pour mémoriser. Je ne mémorise jamais assis par exemple, ou immobile. Je mémorise en mouvement et aussi de façon à dé-psychologiser le texte pour qu’il ne soit pas chargé d’intention. »
Lire l’intégralité de l’interview réalisée par Fabienne Pascaud pour Télérama
Crédit photo Julien Benhamou
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